Des effets secondaires ….. du COVID 19

L’année 2020 a été marquée dès son début par l’explosion du COVID19. Nous, les Croqueurs, avons pu procéder à la greffe des arbres à noyaux ( pruniers et cerisiers) avant que le bas de la pépinière ne soit noyé par les inondations. Le premier confinement, très strict nous interdira de poursuivre les autres séances prévues. Tant et si bien qu’à l’automne, malgré l’apport généreux de quelques croqueurs, nous n’avions que très peu d’arbres à rétrocéder.

Fort de cette épisode inédit, nous nous sommes organisés. Une première séance de greffage a été expérimentée en novembre. Malgré un confinement allégé, dans le respect strict des mesures sanitaires, au printemps, nous avons greffé en quantité, dès que ce fut possible. Il aura fallu cinq mardis, d’abord l’après midi puis toute la journée afin de draper de leurs greffons tous nos porte- greffes disponibles. Nous devrions ainsi pouvoir perpétuer notre mission qui consiste notamment à conserver par la multiplication, voir réintroduire toutes ces variétés anciennes de nos fruitiers, qui ont fait leurs preuves au fil du temps.

Devant la pépinière beau nombre de badauds émerveillés s’arrêtent pour admirer nos alignements entretenus avec soin chaque mardi.

A tous les rendez-vous, de nouveaux bénévoles viennent plus ou moins spontanément renforcer les équipes existantes. Le désœuvrement et l’absence de contacts physiques provoqués par les différents confinements, ont généré un véritable besoin de lien social. On vient bénévolement à la pépinière parce que l’activité extérieure ni manque pas, mais aussi et peut être avant tout, pour retrouver, rencontrer, même avec le masque, des copains animés d’une même passion. Les échanges de connaissances sont nombreux et fructueux, tant en expériences qu ‘en recettes,

Finalement, il n’est pas impossible que le COVID19, nous ait permis de créer chez les Croqueurs, un élan de solidarité (que j’espère contagieux, celui là !) et de camaraderie, synonyme de dynamisme et de développement.

Daniel

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